Audience publique tenue jeudi à Douala sur les questions d’impact environnemental et social.
Le projet de l’usine Cimaf-Cameroun, dont la première pierre a été posée en mai dernier par le Premier ministre, chef du gouvernement était hier au cœur d’une audience publique organisée dans les locaux de l’entreprise à Bonabéri, Douala. Il s’agissait pour les différentes parties prenantes, notamment des chefs traditionnels et des responsables de l’usine de broyage et d’ensachage, d’échanger autour des impacts environnementaux et sociaux liés au projet. « Bonabéri est plein de jeunes diplômés sans emploi », dira d’emblée un des chefs, invitant l’entreprise à tenir compte de cette donnée. En face, il lui sera répondu que ces jeunes seront recrutés – ou du moins prioritaires pour les emplois – à condition d’avoir les compétences requises.
Question environnement, dans une présentation détaillée du projet, les mesures de sécurité (dispositif anti-incendie) et autres mesures anti-pollution (système de dépoussiérage) ont été détaillées. N’empêche, un responsable traditionnel a relevé que les usines Dangote, la Cimencam et la Cimaf-Cameroun devant, à terme, fonctionner dans la zone, il est difficile de croire qu’il n’y aura pas pollution. L’espoir est qu’elle soit supportable. Que « le prix à payer » pour avoir des emplois, du développement, « ne soit pas trop lourd ». Le projet mis à part, les responsables de la Cimaf se sont dits prêts à accompagner la population locale sur divers plans (appui à des coopératives de femmes, création de dispensaires…). A condition d’avoir des interlocuteurs dûment constitués…
Cimaf-Cameroun est un projet de 20 milliards de F. En mai dernier, ses promoteurs avaient annoncé une capacité de 500 000 tonnes de ciment/an pour un début, et promis le premier sac pour fin 2012.