Considérés comme des leviers de l’économie nationale, les secteurs des mines et de l’énergie sont en pleine restructuration ces dernières années, suite à l’élaboration de différentes politiques nationales.
Dans le secteur de l’énergie, d’immenses efforts sont déployés pour venir à bout du délestage qui avait plongé en 1998, l’économie de plusieurs pays de la sous-région dont celle du Togo dans le gouffre.
"Notre objectif est d’assurer une stabilité énergétique, à la fois au niveau des ménages et au niveau industriel et commercial. Il est également de notre ambition de réduire notre dépendance extérieure tout en consolidant les approches régionales", avait déclaré en juin dernier le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo lors de la présentation de son programme d’action devant les députés.
Les autorités togolaises ont renforcé les actions entreprises depuis 2008 pour développer l’offre énergétique et augmenter le taux d’accès des populations à l’énergie, singulièrement en milieu rural, et étendre l’éclairage public à Lomé et dans les grandes villes du pays.
En Octobre dernier une centrale thermique de 100 MW de ContourGlobal, a été mis en service et permettra au Togo de disposer de 70% de sa consommation sur son territoire, soit 130 MW (avec les 20 MW de la turbine à gaz de la CEB et les 20 MW de Nangbéto) et ainsi dépendre moins de l’extérieur.
Le projet de renforcement et d’extension du réseau de la ville de Lomé ainsi que le projet d’électrification rurale ont démarré, alors que celui d’électrification transfrontalière avec la contribution des compagnies électrique du Togo et du Ghana s’achèvera au plus tard en 2011, et permettra ainsi à 50.000 nouveaux abonnés et à une centaine de localités d’être reliés aux réseaux électriques. Les efforts seront poursuivis au cours des cinq ans à venir pour doubler ces raccordements.
Le gouvernement entend mettre en place un fonds pour l’électrification du monde rural.
Cette mesure dont l’échéance est fixée pour fin décembre 2010 n’a pas encore connu un début d’exécution car le financement n’est pas encore bouclé en vue de l’étude de faisabilité.
Sur le plan régional, le gouvernement s’investit pour le démarrage effectif du projet d’interconnexion 330kV entre le Nigeria, le Bénin, le Togo et le Ghana en 2012.
Le projet permettra de disposer d’un réseau puissant facilitant les transits d’énergie, l’optimisation des moyens de production des quatre pays précités ainsi que de secours mutuel en cas de difficulté.
Par ailleurs le gouvernement s’est engagé à accélérer, en concertation avec les autorités béninoises, le processus de construction du barrage hydroélectrique d’Adjarala qui devrait couvrir d’une manière excédentaire les besoins énergétiques des deux pays.
Tous ces travaux de renforcement devront efficacement contribuer à la relance de l’économie nationale, en accompagnant notamment la relance du secteur des phosphates, le démarrage de la production de trois nouvelles sociétés dans le secteur des mines et l’extension du Port Autonome de Lomé.
Privée d’aide substantielle des bailleurs de fonds pendant près de quinze années, l’économie togolaise se redresse très lentement.
L’Union Européenne et les principaux partenaires bilatéraux avaient suspendu leur coopération avec le Togo en 1993 pour «déficit démocratique». Suite aux efforts déployés par le gouvernement togolais dans le domaine du respect des droits de l’homme, tous ces partenaires ont renoué avec le décembre 2007.
Les prévisions macroéconomiques affichent des taux de croissance économique réelle de 3,4% et d’inflation de 2,1% pour le Togo pour l’année 2010, selon le ministère des finances.
L’inflation s’est située à 2,1% à fin juin 2010, alors qu’elle était de 1,9% pour toute l’année 2009 et de 8,7% en 2008", affichent les statistiques.
Outre l’énergie, les mines constituent également l’une des grandes priorités de l’Etat.
Ces dernières années, des réorganisations en profondeurs ont été opérées dans ce secteur, notamment les phosphates et le clinker.
Vital pour l'économie togolaise, le secteur du phosphate - premier produit d'exportation du Togo avec 40% des recettes - est en cours de redressement depuis environ 3 ans.
La production s'est effondrée ces dernières années, passant de plus de 5 millions de tonnes en 1997 à environ 800.000 en 2007. Entre 2008 et 2009, la production annuelle tournait autour de 800.000 et 900.000 tonnes.
Quatrième producteur mondial de phosphate, le Togo entend investir 80 milliards de F.CFA dans ce secteur pour le renouvellement de l'outil de production, le renforcement des capacités humaines à tous les niveaux, une meilleure négociation des contrats à terme et une écoute plus attentive des préoccupations des collectivités locales.
Toutes ces actions permettront de porter la production de 1,6 millions tonnes en 2011 à 2,5 millions de tonnes en 2012 et 3 millions tonnes en 2013.
S’agissant du clinker, le Togo entend tirer meilleur profit de la récente réorganisation de la filière par l’octroi d’un 2ème permis d’exploitation à CIMTOGO, et l’extension du permis d’exploitation de WACEM, et rendre plus disponible le ciment et à un prix attractif.
Au plus tard fin 2012, CIMTOGO démarrera une usine de production de clinker d’une capacité 1,5 million tonnes par an. Une société de production de ciment est en cours d’installation et devra démarrer son exploitation en moins d’un an avec une production annuelle de 500.000 tonnes.
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