La direction générale de la société « Ciments de Bizerte » a convié, mercredi 6 juin 2012, un groupe d’actionnaires, d’analystes financiers, d’intermédiaires en bourse et de journalistes pour une visite guidée de ses unités de production sis à la baie de Sabra, sur les bords sud du lac de Bizerte.
Nullement pour une promenade de santé, l’environnement étant peu propice au farniente. C’était plutôt pour que les hôtes puissent se rendre compte de visu et in situ de l’avancement des travaux de la phase II du projet de mise à niveau des unités de production de l’usine, baptisé PMN II.
Auparavant, M. Brahim Sanaâ, président directeur général de la société, entouré de tout son staff administratif, financier et technique a mis cette visite dans son contexte avant de faire un exposé magistral sur les différentes étapes et aspects techniques du programme de mise à niveau dont la concrétisation a pris un retard certain : « Depuis que la société est cotée en bourse, nous nous étions engagés, dans notre «business plan» à réaliser ce programme de mise à niveau à l’effet d’augmenter notre production. Plusieurs événements successifs nous ont obligés à repousser le projet, ce qui a été interprété par nos partenaires et actionnaires comme une incapacité de notre part à tenir nos engagements, d’où la naissance d’une crise de confiance envers l’entreprise. Aujourd’hui, nous sommes en mesure d’annoncer que tout a été mis en place pour mener ce projet à son terme ».
Selon le PDG de « Ciments de Bizerte », ce programme de mise à niveau va permettre de porter la capacité de production de 1 million de tonnes de ciments à 1,5 million par an. Cet objectif sera atteint après rénovation du four II qui bénéficiera d’une nouvelle technologie. Quant au four I, M. Sanaâ pense pouvoir annoncer une opération de sa reconversion pour la fabrication éventuelle de ciment HRS -Ciment prise mer-.
Les investissements mobilisés pour la réalisation du PMN II sont estimés à 139,434 millions de dinars, MDT, outre 95 MDT alloués à des projets d’accompagnement. Ces derniers concernent l’acquisition et le renouvellement d’équipements ainsi que le développement des installations du quai pour l’exportation du ciment, pour le chargement des produits et déchargement des navires de clinker et coke de pétrole. Il est à remarquer que la société « Ciments de Bizerte » dispose de cet avantage unique de posséder son propre quai.
D’autre part et selon le directeur des études et des réalisations, il est prévu que les travaux prendraient fin et que le nouveau four entrerait en exploitation à la fin juin 2013.
A la question de savoir si l’intention se dirigeait vraiment vers une privatisation de l’entreprise, M. Sanaâ a précisé que cette intention n’existe pas actuellement mais qu’il appelle de ses vœux une privatisation de la gestion de l’entreprise, ce qui aurait pour effet une gouvernance plus efficace sur la gestion budgétaire et une plus grande efficience par rapport aux concurrents du secteur.
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