IMPLANTATION D’UNE CIMENTERIE À OUAGADOUGOU
Cimburkina envisage produire 650 000 tonnes deciment par an
La direction de la société de cimenterie, Cimburkina, a donné une conférence de presse, le mardi 2 avril 2013 à Ouagadougou, en vue de présenter le projet d’installation d’une usine de broyage de clinker. La rencontre s’est déroulée dans la direction provisoire de l’entreprise sise à Tanghin.
Le chef de projet de Cimburkina, David Depoutot, et son adjoint, Toussaint Bamouni, ont présenté le projet d’installation de l’usine de broyage de clinker au cours d’une conférence de presse, le mardi 2 avril 2013. Selon M. Bamouni, Cimburkina est une société de droit burkinabè qui est détenue à 55% par le groupe Heidelberg cement, troisième cimentier mondial et à 45% par Kanis industrie composée d’opérateurs burkinabè. Pour lui, la consommation annuelle de ciment au Burkina Faso est de l’ordre de 900 000 tonnes. Et de préciser que cette production est fournie par la seule industrie de ciment qu’est Diamond cement, basée à Zagtouli (Ouagadougou). Cette industrie ne produisant que 600 000 tonnes de ciment par an fait dire à Toussaint Bamouni que l’offre est en-deçà de la demande. D’où l’idée de l’implantation d’une autre société de fabrique de ciment d’une capacité de 650 000 tonnes de ciment par an pour combler cette insuffisance. D’entrée de jeu, le chef adjoint du projet, a précisé la nature de la structure « Cettecimenterie est un centre de broyage et non une usine intégrée car l’ensemble du processus de fabrication du ciment sera effectué à Lomé (république du Togo) et acheminer au Burkina sous forme de clinker. Et c’est le broyage de ce clinker que notre usine située dans la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou va se charger de faire ». Les journalistes ont voulu savoir combien va coûter le sac de ciment.
« Nous ne pouvons pas donner de garantie sur les prix. Il sera fonction du coût de l’énergie et lorsque nous commencerons la production l’année prochaine, nous verrons quel est le climat économique », a répondu M. Bamouni. Et d’ajouter « Mais une chose est sûre, nous allons mettre du ciment en qualité et en quantité sur le marché et la disponibilité du ciment, va probablement empêcher le prix de grimper ». Pour sa part, le directeur du projet, David Depoutot, a rassuré quant à la qualité du produit. « Cimtogo et cimburkina font partie d’un même groupe. Pour ce faire je tiens à vous rassurer que le ciment de cimburkina aura la même qualité que celui de cimtogo » a-t-il laissé entendre. Concernant les emplois, l’adjoint du chef de projet a déclaré qu’un processus de recrutement va commencer dans les cinq et six mois à venir et que plus de 90% des postes reviendront aux Burkinabè. Il a également ajouté que le groupe Heidelberg a des exigences très strictes en matière d’environnement et a pris toutes les dispositions afin de respecter l’engagement pris pour obtenir le permis environnemental. Selon lui, il est prévu l’installation des filtres pour absorber la poussière que va engendrer la transformation du clinker enciment. De même, il est envisagé le bitumage des voies d’accès à l’usine. S’agissant de leur relation avec la population riveraine, M. Bamouni dit n’avoir pas de problèmes particuliers avec les riverains. « Nous avons commandité une étude d’impact environnemental qui a dénombré cent neuf familles et toutes ces familles ont été dédommagées en fonction de leurs patrimoines », a-t-il souligné. Faisant allusion à la grogne des étudiants quant à une éventuelle installation d’usine decimenterie à proximité du CENOU, le chef adjoint du programme a expliqué qu’il s’agit d’une société concurrente dont la base est à deux km de la cité universitaire tandis que la leur est à cinq km de ladite cité.
La concrétisation du projet Cimburkina est le fruit d’un partenariat entre le groupe allemand Heidelberg cement et le groupe burkinabè Kanis international. La société Cimburkina dont la signature de convention est intervenue en juillet 2012, suivie de la pose de la première pierre le 2 août de la même année, a débuté ses travaux de construction et va mobiliser 250 techniciens chinois, selon M. Depoutot. Le premier sac de ciment est attendu en avril 2014 et le début de la commercialisation en juin 2014
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