Fruit de la coopération entre le Mali et le Maroc, l’usine dont la première a été posée par le président Ibrahim Boubacar Keïta et le Roi Mohamed VI va produire 500 000 tonnes de ciment par an. Il s’agit d’un investissement de 19,6 milliards de Fcfa
Bonne nouvelle pour le marché du ciment. Notre pays aura désormais une nouvelle cimenterie. Elle sera construite par l’entreprise marocaine, Ciments de l’Afrique (CIMAF). Ce sera la septième unité du genre construite par l’entreprise marocaine en Afrique subsaharienne, après celles de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Cameroun, du Burkina Faso, du Gabon et de la République démocratique du Congo.
Le coup d’envoi symbolique des travaux de construction de l’usine a été donné samedi par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta et le Roi du Maroc Mohamed VI en visite dans notre pays. L’événement a donné lieu à une grande fête populaire dans la commune rurale de Dio où sera implantée l’usine. Précisons que Dion se trouve à quelques kilomètres de la ville de Kati.
La cérémonie a mobilisé plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Industrie et des Mines, Boubou Cissé. Les autorités administratives et locales et les notabilités du cercle de Kati et de la commune de Dio ont également pris part à la fête.
Cette usine sera la deuxième unité du genre construite à Dio, après celle de l’entreprise indienne Diamon Cements. La future cimenterie de Dio est un investissement de 19,6 milliards de Fcfa.
Les travaux de construction porteront sur la réalisation d’une usine d’une capacité de 500 000 tonnes de ciment par an, des bâtiments administratifs et commerciaux. L’usine sera construite sur un espace de 10 hectares. Les travaux dureront 18 mois. Ils consisteront en la construction d’une usine équipée d’une unité de broyage à boulet d’une capacité de 70 tonnes par heure et équipée d’un séparateur dynamique et d’un filtre à manches. Un atelier d’ensachage et d’expédition équipé de deux ensacheuses rotatives et une bouche de vrac complètent cet assemblage. Outre le marché national, l’usine va approvisionner les pays de la sous-région en ciment « Made in Mali », ont expliqué les responsables de Ciments de l’Afrique.
La maquette de la future infrastructure présente un ouvrage en conformité avec son temps. L’entreprise inscrit ses actions dans la protection et la sauvegarde de l’environnement, assurent ses responsables. Toujours selon eux, Ciments de l’Afrique tient cette rigueur de Ciment de l’Atlas (CIMAT), la maison mère qui exporte ainsi ses compétences et son savoir-faire hors du royaume chérifien.
L’ambition de CIMAT est d’être un opérateur cimentier reconnu dans un secteur aussi stratégique pour le développement, un acteur professionnel et compétitif diversifiant l’offre et enrichissant le tissu industriel.
La politique de l’entreprise est fondée sur la production, la commercialisation et le développement des matériaux et des services innovants pour ses clients et le secteur du BTP, en maintenant d’excellentes performances opérationnelles, environnementales, économiques et financières compatibles avec ses principes volontairement adaptés pour le développement durable.
A travers ce projet, CIMAT entend conquérir les marchés de la sous-région via un service de qualité. La responsabilité pour le développement durable vise à combiner la rentabilité et la performance économique avec la protection de l’environnement et de l’amélioration de la qualité de vie pour les générations présentes et futures.
Après avoir écouté toutes ces explications et les retombés que va apporter le projet, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta et le Roi Mohamed VI ont ordonné les premiers coups de pèle de manière originale. Les deux personnalités ont simplement levé les drapeaux des deux pays. Un ordre bien exécuté par deux opérateurs qui ont aussitôt mis en marche les deux pelleteuses, synonyme du démarrage officiel des travaux.
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé, a salué cette initiative qui, de son point de vue, contribuera substantiellement à améliorer les conditions de vie des habitants de la zone à travers la création d’emplois et de richesse. « C’est un projet très important. Son impact sur la population sera incontestable. Il va créer environ 1000 emplois.
Cela sous-entend la création de revenus pour les populations et donc de la richesse pour beaucoup de familles. Le Mali est riche en ressources naturelles, mais nous manquons des capitaux et surtout de la compétence. En créant cette unité, le Maroc contribue à innover et à créer les conditions d’exploitation de nos richesses », a commenté Boubou Cissé, tout en remerciant le président de la République et son illustre hôte pour leur soutien à l’initiative.
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