Tuesday, May 19, 2015

MOROCCO: LE SECTEUR AMORCE UNE LÉGÈRE REPRISE

Les cimentiers retrouvent peu à peu le sourire. En effet, la corporation des cimentiers a enregistré, fin avril, une reprise des commandes de l’ordre de 3,35%, correspondant à 1,4% sur le cumul.

Il a suffi d’un mois pour rattraper, en termes de consommation du ciment, le gap des trois premiers mois de l’année, nous apprend L’Economiste dans sa livraison de ce mardi 19 mai. Il faut dire que la consommation s’est établie à 1,38 million de tonnes contre 1,33 million de tonnes pour la même période en 2014. Cette évolution, apparemment timide, a pourtant impacté positivement sur le cumul qui est passé de 4,8 millions de tonnes en 2014 à 4,9 millions de tonnes en 2015. Toutefois, en dépit de cette accélération, la plupart des professionnels tablent sur une baisse de 2% à fin 2015. Le journal souligne ainsi, à ce propos, que le marché du ciment a été marqué, depuis le début de l’année, par une volatilité des résultats. Aussi, le cumul des ventes en volume est passé de 5,61% en janvier à 2,42% en février, pour chuter à 0,59% en mars et finalement s’établir à 3,35% fin avril. Pour L’Économiste, cette amélioration s’explique en partie par la bonne tenue de la consommation au niveau régional. Ainsi, pour plus de détails, la région d'Oued Eddahab a enregistré un regain d’activité de 49,05% à fin avril, suivie de Doukkala-Abda avec une variation de 41,23% ou encore de Gharb-Cherarda-BHssen qui a connu une amélioration de 20,26%.

«Ces bonnes performances s’expliquent par la reconstruction en cours, suite aux dégâts engendrés par les intempéries de fin 2014», souligne un opérateur. Des régions connues pour être traditionnellement de grandes consommatrices de ciment comme le Grand Casablanca (-5,16%) ou encore la région Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (-3,43%) sont, cependant, en perte de vitesse. Par contre, la région Tanger-Tétouan a enregistré une légère hausse de 8,25%, suivie de Marrakech-Tensift-Haouz (3,41%). Selon L’Économiste, cette stagnation s’explique par le gel des mises en chantiers au niveau de l’autoconstruction et de l’octroi des crédits bancaires. Les opérateurs pointent également du doigt un autre facteur aggravant, à savoir l’état des grands groupes immobiliers. A cela s’ajoutent les retards de paiement dont pâtissent les fournisseurs. Et le journal de rappeler que le ralentissement qu’accuse l’activité depuis trois ans est accentué par la baisse des mises en chantier du secteur résidentiel, baisse estimée à -8% en 2014, ou encore par la stagnation du secteur du BTP qui n’a connu qu’une légère croissance de 0,8%.

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