La société des ciments de la Mitidja compte augmenter ses capacités de production. A cet effet, un avis d'appel d'offres national et international a été lancé pour la réalisation des études de faisabilité et d'ingénierie. Cet avis d'appel d'offres concerne, exclusivement, les bureaux d'études spécialisés dans l'industrie du ciment.
Ces derniers, a-t-on précisé, doivent se présenter au siège de l'entreprise sis à Meftah, dans la wilaya de Blida, pour retirer le cahier des charges, contre le payement d'une somme de 1000 dinars. La date limite de réception des offres, a-t-on signalé, est fixée pour le 15 janvier prochain, soit 2 mois après la première publication de l'offre.
Ainsi, cette entreprise publique s'engage concrètement dans le processus de mise à niveau qui va lui permettre de hisser son niveau de production de ciment. Un matériau de construction qui connaît une forte demande, en raison de l'envergure et du nombre des projets publics de réalisation d'infrastructures lancés, ces dernières années, un peu partout dans le pays. Citons, en ce sens et à titre indicatif, la construction de 1 million de logements, les travaux de l'autoroute Est-ouest qui se poursuivent toujours et le programme de réalisation de 16 barrages dans les différentes wilayas du pays. La forte demande sur le ciment a fait en sorte que le marché de ce matériau de construction connaisse une véritable crise qui a atteint son pic au cours de l'année 2009. Pour y remédier, les pouvoirs publics ont prévu un investissement de 141 milliards de dinars pour un objectif de 20 millions de tonnes de ciment et 7 millions de tonnes de granulats. Le groupe Gica a signé, récemment, des conventions de financement à des conditions avantageuses avec le Fonds national de l'investissement (FNI) et la Banque extérieure d'Algérie.
Dans le même contexte, un autre projet de développement, piloté par le groupe des ciments de l'Est (ERCE GIC), avait prévu un investissement total de 780 millions de dollars, pour augmenter de 6 millions de tonnes supplémentaires par an les capacités de production de 3 grandes cimenteries publiques la Société des ciments de Chlef ECDE, Aïn El Kébira (Sétif), et enfin la Société des ciments de Béni Saf. Dans ce cadre, la Société des ciments de Béni Saf (filiale du groupe ERCO) a procédé à l'ouverture du capital social, dans une première phase, de 10% au profit du groupe Pharaon (Arabie saoudite). La Société des ciments de Zahana du même groupe a vu aussi l'ouverture de son capital à hauteur de 35% pour le compte de la société Asec (Egypte). Pour sa part, la société italienne Buzzu Unucem a contribué à hauteur de 35% dans la Société des ciments de Hadjar (filiale du groupe ERCE) et dans celle des ciments de Sour El Ghozlane avec le même taux.
Le groupe ERCE est, également, en phase de sélection d'un partenaire étranger pour la construction "clés en main" d'une nouvelle ligne de production d'une capacité de 6000 tonnes par jour, soit 2,2 millions de tonnes par an. Il est attendu que ces extensions portent la production de ciment à hauteur de 18 millions de tonnes annuellement, à partir de 2012. Une production plus que suffisante pour les besoins du pays, estiment les initiateurs de ce projet qui parlent de la possibilité d'exporter une partie de cette production. En attendant, le sac de ciment de 50 kilos, cédé à 230 dinars à la sortie des usines publiques est vendu à plus de 700 dinars pour les autoconstructeurs.
Une situation générée par la prolifération des pratiques spéculatives qui ont amené les responsables en charge du secteur à importer un million de tonnes de ciment, au cours de l'année dernière.
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