La demande en ciment reste forte au Cameroun en dépit de l’accroissement du volume des importations et de la production locale, selon les services compétents du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.
Ces besoins augmentent ainsi d’environ 8% d’une année à l’autre, avec un déficit du marché oscillant entre 2,5 et 3 millions de tonnes.
En 2014, apprend-on, la production locale de ciment était évaluée à plus 1,3 million de tonnes, alors que les importations se situaient à environ 1,2 million de tonnes sur la même période.
L’offre globale (production locale et importation) est passée de quelque 1,1 million de tonnes en 2013 à 2,5 millions de tonnes en 2014, mais n’a pour autant pas permis de satisfaire la demande nationale alors estimée à près de 3 millions de tonnes.
En dépit de la mesure gouvernementale d’interdiction des importations visant à encourager la production locale, les marques étrangères continuent d’occuper une place importante sur le marché local, passant de 561.190 tonnes en 2011 à près de 1,3 million de tonnes en 2014.
La production du pays, aujourd’hui évaluée à 3,6 millions de tonnes annuelles, est assurée par les Cimenteries du Cameroun (CIMENCAM, 1,6 million de tonnes), filiale du groupe français Lafarge, le Nigérian Dangote (1,5 million de tonnes) et le Marocain CIMAF (500.000 tonnes).
Deux autres opérateurs, à savoir le coréen Afko Cement et l’allemand G Power Cement, sont en cours d’installation dans la région du Sud-Ouest avec des prévisions de production de 800.000 tonnes par an dès 2016 et des projections de 8 millions de tonnes annuelles à l’horizon 2020.
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