Le marché du ciment a enregistré une petite hausse de 1,14% en juillet dernier comparé à celle du même mois de 2009. En effet, les ventes ont atteint 1,33 million de tonnes contre 1,32 MT en juillet 2009. Quant cumul réalisé au cours des sept premiers mois de l'année, il a atteint à peine 8,95 millions de tonnes contre 8,85 millions de tonnes écoulés à fin juillet 2009, soit une hausse de 1,11%. C'est ce qui ressort des statistiques fournies par l'Association professionnelle des cimentiers (APC). A noter que cette quasi-stagnation du marché enregistré durant le mois de juillet est due également à la léthargie enregistré par le secteur de l'habitat, vu la lenteur de la construction et du lancement des chantiers. D'ailleurs, l'APC a annoncé le mois passé que le marché connaîtra un fléchissement comparé aux réalisations de 2009 voire une évolution identique, malgré une petite éclaircie enregistrée en mars et avril derniers.
Déjà, la couleur a été annoncé dès le mois de mai qui a été marqué par un tassement notable du rythme de croissance après une petite éclaircie enregistrée en mars et avril 2010. Selon l'APC, ce même scénario est attendu pour le second semestre 2010. En effet, en se basant sur les résultats du premier semestre 2010, et sur quelques indicateurs se rapportant notamment au fléchissement du secteur de l'habitat social (difficulté de mobilisation du foncier), aux contraintes de mise en œuvre des équipements socio-économiques dans les nouvelles zones urbanisées, les professionnels du secteur s'attendent à ce que les ventes de ciment à fin 2010 connaîssent un fléchissement par rapport à 2009 voire évolueront à l'identique.
C'est dire que les professionnels restent prudents tout en espérant que la machine soit remise en marche après la mise en œuvre des projets programmés dans le cadre du plan de relance du logement social.
Selon les observateurs, il faudra attendre fin 2010 voire début 2011 pour que les projets démarrent et que la demande sur les matériaux de construction augmente. Pour l'heure, le marché continue à résister avec une petite hausse de 1,14% atteinte en juillet dernier. Par région, c'est Doukkala-Abda qui a enregistré la plus forte baisse avec -15,11% encaissée durant le mois de juillet 2010, suivie de loin par celle de Marrakech-Tnesift-Haouz dont les ventes ont chuté de 7,49% puis de celle de Laayoun-Boujdour-Sakia Elhamra (-7,05% des écoulements). D'autres régions ont vu le marché du ciment baisser notamment celle de Chaouia-Ourdigha (-3,91%), de Tanger-Tétouan (-3,90%) et l'Oriental (-3,60%).
Les plus forte hausses ont été enregistrées par les régions du Sud, notamment celle de Oued Ed-dahab-Lagouira qui a vu les ventes grimper de 28,24% talonnée de près par celle de Guelmim-Es-Smara dont les transactions ont évolué de 26,98%.
Ciment de l'Atlas en vedette
L'industrie de ciment est l'activité la plus importante de la branche matériaux de construction aussi bien en terme du chiffre d'affaires, qu'en terme d'investissement. Elle est également caractérisée par une forte présence du capital étranger à travers les participations de grandes multinationales. La production locale est répartie entre quatre grandes entreprises: Lafarge Ciments, Ciments du Maroc, Holcim, Asment Témara en plus du dernier venu Les Ciments de l'Atlas (Cimat). Pour l'heure, ce nouvel opérateur n'a pas encore communiqué ses réalisations à l'APC, ce qui rend incomplètes les statistiques fournies sur le marché.
Ajoutons aussi que Les Ciments de l'Atlas, propriété d'Anas Sefrioui, est au cœur d'une polémique après l'annonce de la signature d'un accord avec Ciments du Maroc pour un éventuel rapprochement, information aussitôt démentie. Pour l'heure, rien n'est officiel, mais les pourparlers existaient depuis des mois pour la cession de 50% de Cimat à Cimar.
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