Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, mercredi 6 Octobre 2010, à Tunis, un prêt de 30 millions de dollars en faveur de la Cimenterie du Rwanda (CIMERWA).
Ce projet comprend la construction d'une cimenterie d’une capacité de 700 000 tonnes par an (TPA) au Rwanda, en remplacement de la cimenterie existante d’une capacité de 100 000 TPA, afin de satisfaire la demande locale qui est élevée, grâce à la croissance du secteur du logement et au développement des infrastructures. Le projet exploitera également plusieurs carrières à ciel ouvert situées aux alentours de la cimenterie.
La production accrue de ciment entraînerait également une baisse du prix du ciment pour les consommateurs finaux, diminuant ainsi le coût d’une composante clé du secteur de la construction, et favorisant le développement de l’industrie manufacturière.
Le projet serait l’un des premiers investissements industriels privés de la Banque au Rwanda et l’un des plus importants investissements industriels dans le pays. À ce titre, il ouvrira la voie à d’autres projets privés en montrant la capacité des entrepreneurs locaux à initier de grandes opérations ayant d’énormes répercussions sur l’économie nationale.
Le projet développera le secteur de la construction et encouragera la croissance économique. Il créera 285 emplois durant sa phase de production, tout en améliorant les infrastructures sociales (santé, éducation, accès à l’eau) pour les populations avoisinantes. Il permettra au Gouvernement rwandais d’économiser des devises grâce à la substitution des importations actuelles par une production locale. De façon plus large, il profitera également à la Communauté de l’Afrique de l’Est
en améliorant le commerce sous-régional.
À cet égard, ce projet permettra de : promouvoir le développement des ressources humaines tout en mettant un accent particulier sur les sciences et la technologie ; soutenir le développement des infrastructures ; favoriser l’intégration régionale et réduire le taux de pauvreté du pays.
En outre, vu que le gouvernement rwandais détient 10% de parts du capital de la CIMERWA, le projet illustre parfaitement l’importance des partenariats public-privé en tant que vecteur de « financement intelligent » pour mettre à profit des fonds publics en faveur du développement du secteur privé.
Le projet permettra également de montrer l’impact que le développement du secteur privé peut avoir en réduisant les contraintes auxquelles sont confrontés les secteurs stratégiques comme l’industrie manufacturière, laquelle est très liée aux activités du secteur de la construction. Tenant compte de la multiplication par sept de la capacité de l’usine, l’impact du projet sur le secteur de la manufacture sera considérable.
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